François Charette

Notes biographiques

Originaire de la Rive-Sud de Montréal, je suis établi en Mauricie depuis plusieurs années, après avoir passé la majeure partie de ma vie dans la région du Haut-Richelieu.

Je peins à l’huile et à l’acrylique depuis 2020. Toutefois, la création a toujours été un élément important pour moi, un lâcher-prise nécessaire du rythme du quotidien. À travers les années, j’ai eu l’occasion d’explorer plusieurs médiums, dont la photographie analogue, la mosaïque, la photographie digitale et le dessin académique. Ma démarche en peinture est donc informée par une variété d’éléments empruntés à d'autres disciplines.

Démarche artistique

L’animal a une place centrale dans ma démarche. Il est pour moi plus facile à comprendre que l’être humain, et pourtant vit des émotions tout aussi vraies et complexes. J’admire sa capacité naturelle à rester ancré dans le moment présent, et j’aspire à appliquer cette qualité dans ma pratique artistique.

Je travaille généralement à l’huile. J’apprécie la profondeur de ce médium, et ce à plusieurs niveaux. Dans les couleurs et la transparence évidemment, mais également dans l’histoire. Lorsqu’on peint à l’huile, on ajoute notre contribution à une tradition plusieurs fois centenaire. Ce médium lent m’offre également un temps de réflexion, de dialogue et d’échange avec ma toile, que les produits modernes ne permettent pas toujours.

Les jeux de lumières constituent un élément clé de mes compositions. Cette recherche du clair-obscur découle de plusieurs années de pratique en photographie.

Je situe ma démarche à mi-chemin entre le figuratif et le semi-abstrait, quelque-part entre le planifié et le spontané. Le sujet représenté initie la création, et demeure généralement reconnaissable, car l'émotion à transmettre se lit d’abord à travers le regard de l'animal. Cependant, à mesure que la peinture progresse, l’image prend d’elle-même une nouvelle tendance. Mes propres émotions s’y mélangent, déterminent la gestuelle des marques, ajoutent parfois une impression de mouvement, parfois de calme.

Le tableau devient un guide qui me dicte les textures à révéler ou à dissimuler, les formes à imposer sur le croquis original, et les couleurs à juxtaposer aux teintes déjà présentes. Je considère ce processus comme une écoute attentive et respectueuse : si je sens que je ne suis pas prêt à entendre, je préfère y revenir plus tard. Rien de bon ne se produit lorsque je force cette évolution. Bien que j’aie une idée précise de la façon dont je vais entamer chaque toile, je n’ai que rarement une vision de la direction qu’elle prendra. Lorsque je suis surpris par le résultat final, je sais alors que l’œuvre est complétée.